Je vous le remet ici :)
Deuxième jour
On a beau être dimanche, pas question de chômer. Direction la plage de la Villa Schweppes en zodiaque ou en pick-up, dans les deux cas, sensations fortes garanties. Il est 14h, et lorsque notre navette s'approche de plus en plus du rivage, les basses et la musique s'emparent petit à petit de nous. A un quart d'heure du port de Calvi, nous nous retrouvons sur Mar a Beach, la plage où la Villa Schweppes a choisi de jeter l'ancre pendant le festival. Car Calvi on the Rocks, ce n'est pas seulement le Théâtre de Verdure, c'est aussi cinq plages où de 14h à 18h se succèdent djs et artistes pour des lives les pieds dans l'eau. Tout le monde est beau, tout le monde est en maillot et se trémousse devant la scène ou dans la mer turquoise, un Schweppsito à la main (un mojito au Schweppes, what did you expect ?), un tatouage de la marque sur l'épaule (ou dans le dos). Si mon choix s'est rapidement porté sur Penelope la pin up, avec qui j'ai passé un excellent séjour, il faut avouer que le voilier avait la cote. Toute crémée, les cheveux mouillés, place au live parfait de Talisco, où leur titre "Your wish" a soudain pris tout son sens.
A peine le concert fini, direction le voilier de la Villa Schweppes, réservé - il faut l'avouer - à quelques petits privilégiés. Cédric Couvez, qui vient de sortir son premier EP sous le nom de Cat Cat, nous y attend pour un set des plus endiablés. Le Schweppes coule à flots, on plonge entre amis depuis le ponton, on danse, on rit... Qu'est-ce que la vie est belle à Calvi ! ET C'EST PAS FINI. Car dimanche soir, la star du Théâtre de Verdure n'était autre que Darkside. Oui oui oui, Nicolas Jaar et son compère Dave Harrington ! Pardon, je ne suis qu'hystérie à l'évocation de Nico, et loin d'être objective en vous disant que c'était fantastique et magique. Nicolas Jaar est tellement cool qu'on l'a même aperçu se trémousser sur le son de Para One pendant l'after à l'Annexe, un club situé à quelques rues du Théâtre de Verdure.
Nicolas Jaar est tellement cool qu'on l'a même aperçu se trémousser sur le son de Para One pendant l'after à l'Annexe
Là est la vraie force de Calvi. Le public - composé en majorité de Parisiens - est détendu et en vacances. Personne ne s'énerve, l'ambiance est à la cool, et les artistes se promènent comme bon leur semble. Que ce soit Nicolas Jaar à l'after de Para One, Christophe dans le carré pro du Théâtre de Verdure dimanche soir, ou encore Breakbot et Ted Zed à l'apéro-pétanque d'Alex Pan, les artistes profitent de Calvi comme de simples vacanciers. La musique s'empare de la ville, et les commerces vivent au rythme des festivaliers. Pour exemple, le bureau de tabac où l'on a acheté tous nos élastiques pour faire des bracelets loom (ne vous moquez pas) n'a pas fermé dimanche soir. "On reste ouvert tant que les clients ont besoin de nous" s'est simplement justifiée la commerçante suite à notre étonnement.
De l'électro aux chants corses
Si la programmation de Calvi on the Rocks est électro, c'est pourtant à l'écoute de chants corses que l'émotion fut la plus forte. En haut de la Citadelle, en ce lundi soir, une guitare à la main, un jeune homme perpétue la tradition, tandis que nous nous extasions devant le coucher de soleil et cette vue à couper le souffle. C'est ma dernière soirée, je n'ai pas envie de rentrer, et les averses se succèdent. On a peur de l'annulation des concerts du soir, mais le bon Dieu de la météo calme les troupes et nous laisse nous transcender sur le live le plus dingue du festival : Buraka Som Sistema ! Ambiance brésilienne, l'assistance est en folie et la chaleur s'empare de nos corps. Patatra, Breakbot prend place, et l'orage pointe le bout de son nez. Ce n'est pas grave, une bonne douche nous rafraichit, et de mémoire de festivalière, c'est la première fois que l'on semble ravis d'être détrempés. Breakbot enchaine ses titres et les remix, dont celui particulièrement réussi de"Love Letters" de Metronomy, quand sans crier gare, le Théâtre de Verdure sombre dans le noir. Coupure de courant générale, la déception nous gagne, la légende urbaine naît : le concert de Breakbot est interrompu. Il est 2h du matin et nous ne tenons plus en place, nous voulons danser, crier, chanter. Direction l'Eden, le bar où l'on prend la navette pour la Villa Schweppes la journée, et où la nuit de la très mauvaise musique est passée par des djs qui pensent que savoir scratcher font d'eux des artistes. Vous l'aurez compris, mes dernières heures à Calvi se seront achevées sur "Le lac du Connemara" de Michel Sardou. Et c'était magique.
Bisous Calvi, bisous la Villa Schweppes, vous avez été fantastiques.
<3
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